Le 8 Juillet, Mathieu Belles (producteur de spiruline dans l’Aude) et Gilles Planhon, tous deux membres de l’association Spiruline & Progrès, ont été à la rencontre des chercheurs de l’INRA de Narbonne.
Le motif de la visite était initialement de discuter de la mise en place d’un protocole de recherche concernant l’analyse et le contrôle des bactéries nitrifiantes dans les cultures de spiruline.
D’après MR Cresson, directeur d’INRA Transfert, la quantité démesurée de ces bactéries peut provenir de transferts de cultures entre producteurs. En effet, un producteur qui donne sa spiruline et qui a des taux de nitrates très élevés va inévitablement transférer aussi une flore bactérienne nitrifiante très importante avec sa spiruline. Un % maximum de bactéries nitrifiantes dans les spirulines utilisées comme souches devrait être d’après lui exigé. Les souches de spiruline ne sont pas pures, car cultivées de façon non axénique. Une microflore y est associée. Cette microflore doit être un écosystème résiliant qui fait barrière au développement excessif des bactéries nitrifiantes, créant ainsi une culture plus stable.
L’INRA Transfert propose de faire une analyse de méta-taxonomie, analyse qui permettrait de connaître l’ensemble des types de bactéries associées à une culture de spiruline. Ceci pourrait se faire pour une culture en bon fonctionnement, dans un lac naturel, mais aussi dans une culture où les concentrations en nitrates sont anormalement élevées. Cette analyse coûte de 100 à 150 € suivant la quantité demandée.
Suite à la présentation du projet de Gilles de culture de spiruline en mésocosme, qu’i
l a redéfinie comme « Bio mimétisme », Mr Cresson a tenu à leur présenter Bruno Sialve, qui est spécialiste pour l’INRA des micro algues couplées à la méthanisation.
Bruno leur a fait visiter l’ensemble du laboratoire, qui possède de nombreux appareils d’analyses très sophistiqués. La culture en bassins profonds couplés à la méthanisation proposé par Gilles lui a paru très intéressante, d’autant qu’il en fait la promotion dans ses conférences et que l’INRA s’intéresse de plus en plus à ces concepts proches de la permaculture. Un ANR (financement de la recherche au niveau national) sur le sujet peut d’après lui être envisagé. L’INRA pourrait peut-être collaborer par des analyses au projet de culture écologique de spiruline en bassin profond que Gilles met en place sur sa ferme expérimentale écologique de la Roquette à Tourbes.
Ils sont entre autre équipés pour étudier la composition des boues d’origine des fonds des lacs de spiruline, boues dont gilles veut reconstituer la composition pour reproduire un écosystème naturel dans ses bassins. Nous nous sommes redonné rendez-vous à la rentrée en septembre pour reparler de notre possible collaboration concernant ces recherches de culture de spiruline en BIO–mimétismes.