Un énorme merci à l’Association Régénère, nouveau partenaire de mon projet de recherche sur la spiruline.

La semaine dernière Thierry Casasnovas de l’association Régénère est venu me rendre visite à la ferme de la roquette et nous avons tourné une vidéo dans laquelle je réponds à ses questions sur le projet de recherche que je vais mener, et sur la spiruline en général.

La voici pour ceux qui ne l’auraient pas encore visualisée :

Merci Thierry pour ce super travail qui explique très bien mon projet de recherche et développement et le rend accessible aux personnes qui ne connaissent pas encore bien la spiruline.

Je vous invite à partager cette vidéo avec vos contacts spiruliniers et permaculteurs pour leur faire découvrir le projet et les inviter à participer au financement sur Ulule : http://fr.ulule.com/spirulina-solutions/ 

 

AGIR ENSEMBLE AUJOURD’HUI

J’ai lancé un financement participatif ​pour rendre possible​ la culture de spiruline selon les principes de la permaculture.

Les fonds collectés permettront de payer les analyses, de pourvoir à l’achat des matériaux et des produits nécessaires pour la phase d’étude en laboratoire et la culture en bassin pilote, et pour communiquer sur les résultats obtenus.

Les participants accéderont en priorité aux résultats de la R&D effectuée en 2016.​

Nous vous invitons à participer au financement dès aujourd’hui :
https://fr.ulule.com/spirulina-solutions/

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3 thoughts on “Un énorme merci à l’Association Régénère, nouveau partenaire de mon projet de recherche sur la spiruline.

  1. Salut Gilles
    Chouette video globalement avec Thierry !
    Quelques points discutables:
    -Parler de la spiruline produite par Hyes comme une spiruline cultivée en “Agriculture Biologique” est encore un propos créant de la confusion chez les consommateurs, puisque pour le moment Ecocert ne certifie que selon cahier des charges privé, et qu’il n’existe pas de cahier des charges AB validé ni national ni européen.
    -La propreté des lacs naturels ne peut, en l’état, se comparer aux milieux de culture des producteurs de spiruline. D’une part ces lacs ne sont pas récoltés, d’autre part la productivité au m2 y est très faible, donc forcément le rapport temps d’épuration/ productivité y est beaucoup plus important que dans les productions plus intensives et permet une autoépuration importante.
    Il est à parier que la fertilisation “apportée par le complexe argilo-humique”, seule (en excluant les apports par ruissellement du bassin versant vers ce lac, naturels ou anthropiques), soit insuffisante pour satisfaire une productivité acceptable.
    -Le projet de recherche prévoit un bassin en plan incliné (donc encore moins profond que les pratiques actuelles) et un bassin de collecte lui profond. Ce qui revient à proposer, à juste titre, d’adjoindre aux pratiques actuelles UN bassin supplémentaire d’autoépuration, sans véritable changement pour la partie “surface productive”.. soyons clairs…
    Bravo pour l’avancée du financement participatif et bonne chance pour la suite !

  2. Bonjour Ollivier,
    – pour répondre à tes questions et clarifier dans la vidéo de Thierry Casanonovas je ne dis pas que HYES a cultivé suivant un cahier des charges de culture biologique de spiruline effectivement puisqu’il n’existe pas.
    Je dis : « Grande étape avec Hyes. Produire de la spiruline selon un cahier des charges de l’agriculture biologique et qui a été labellisé par Ecocert. On est arrivé à produire avec de la matière organique ».
    Autrement dit nous nous sommes basé sur le cahier des charges en Agriculture biologique actuel (qui impose l’usage de matières premières d’origine organique )pour notre culture et nous avons été certifié par Ecocert qui est effectivement un certificateur privé (qui a pour référence aussi le cahier des charges de l’Agriculture Biologique).
    – Concernant la cohérence de la comparaison de l’autoépuration des lacs et des cultures de spiruline. D’une part concernant la récolte ; il faut se rappeler que avant d’être cultivée la spiruline était exclusivement récoltée dans les lacs et que aujourd’hui encore plus de 300T/an provient de la récolte des lacs.
    Quand à dire que la spiruline a une faible productivité dans son milieu naturel ; il faudrait allez le vérifier avant d’affirmer cela ! Pour ma part j’ai observé de très forte productivité dans des lacs de spiruline en particulier à mon dernier voyage d’étude des lagunes de Laayoune. Comme je l’ai dit dans la vidéo c’est des centaines de kilo voir des tonnes de spiruline qui meurent par jour et malgré cela l’autoépuration se fait de façon très efficace ; car un écosystème équilibré est déjà en place !

    – “Il est à parier que la fertilisation « apportée par le complexe argilo-humique », seule (en excluant les apports par ruissellement du bassin versant vers ce lac, naturels ou anthropiques), soit insuffisante pour satisfaire une productivité acceptable”.
    Comment peut-on parier sur une chose pareille sans se donner la peine d’étudier les lacs naturels ? Mes nombreuses observations me font dire que se sont des couches pouvant atteindre 1m d’épaisseur qui composent le fond des lacs. De par leurs fermentations les matières organiques qui la compose produisent de grande quantité d’azote et de CO². Ceci constitue une très grande réserve de nourriture et peut amener à de très forte productivité dans les lacs. Par ailleurs une observation des lacs naturels de spiruline révèle que les bassins versant dans les déserts n’apportent que très peu de nourritures azotées (voir pas du tout) et que c’est que très rarement aussi les excréments d’animaux comme certains peuvent le penser.(mise à part dans les quelques lagunes où il y a des Flamant rose nains)

    – “Le projet de recherche prévoit un bassin en plan incliné (donc encore moins profond que les pratiques actuelles) et un bassin de collecte lui profond. Ce qui revient à proposer, à juste titre, d’adjoindre aux pratiques actuelles UN bassin supplémentaire d’autoépuration, sans véritable changement pour la partie « surface productive ».. soyons clairs…”
    Comme je l’ai souvent souligné ce projet consiste de partir des pratiques actuelles vers des pratiques plus écosystémique. Le projet est conçu pour pouvoir s’adapter aux infrastructures actuelles des producteurs. Le bassin profond comme je le dis dans la vidéo, n’est pas seulement conçu pour l’auto épuration, mais il est surtout pour constituer une réserve de nourriture à l’aide d’un substrat reproduisant l’équivalent d’un complexe argilo humique ; ça c’est la grande innovation ! De ce fait le plan incliné garantissant une excellente productivité aux producteurs est en permanence relié à une matrice le bassin profond qui apporte équilibre et pérennité de la production par son lien au sol : ce n’est plus de la culture hydroponique hors sol ! La journée la spiruline circule du plan incliné au bassin profond. Et la nuit toute la culture reste dans le bassin profond ; où elle a le temps de se régénérer tout en conservant de part sa grande inertie une température plus élevée.
    C’est une approche de la culture biologique de spiruline en permaculture. Le substrat au fond du bassin correspondant à ce qu’est une butte chez le permaculteur : pérennité, équilibre, source permanente de nourriture et de transformation de la matière organique.
    ‘ Cordialguement’ Gilles

  3. Merci Gilles pour ces précisions.
    Enfin un débat qui s’ouvre, sans jugement ou évaluation (pour le moment) de l'”intéret” de cet échange.
    -Je maintiens que dire ” Produire de la spiruline selon un cahier des charges de l’agriculture biologique et qui a été labellisé par Ecocert..” créé de la confusion chez les consommateurs.
    Cela laisse croire entre autre, qu’il est possible de cultiver de la spiruline avec de la matière organique. Pour être totalement transparent, il serait nécessaire à mon avis de préciser que Hyes à cultiver en transformant de la matière organique par un procédé de synthèse dont la cohérence du bilan énergétique reste à démontrer (stripping) et pour lequel le principe de synthèse reste à évaluer quant à sa cohérence avec l'”esprit” de l’agriculture biologique, et même celui de la permaculture…
    -Tes observations de “grande productivité” des lacs naturelles se sont-elles basées sur une étude excluant totalement la possibilité d’intrants animaux ou anthropiques sur plusieurs années ? La lagune de Laayoune se trouve en contrebas d’un village habité qui bon an/mal an réçoit pour le moins une partie des rejets anthropiques.
    -“..Ceci constitue une très grande réserve de nourriture et peut amener à de très forte productivité dans les lacs..”
    Cela me semble contradictoire.
    Soit tu considères que le compexe argilo-humique du fond des lagunes constitue une réserve d’azote, qui à un moment s’est constitué (.. par un apport ?), et sa productivité doit prendre en compte cet apport (intrant), soit tu considères que le complexe argilo-humique a les “moyens” de se “charger” (sans apport au système, pas d’intrant) en diazote de l’atmosphère mais à quelle vitesse ?
    Si les lagunes “sauvages” des déserts recoivent peu d’azote de bassins versants, alors, et afin d’évaluer leur productivité, il est important d’évaluer le temps qu’il leur faut pour accumuler ces “réserves” et ces “tonnes” de spiruline qui meurent chaque jour dans ces même lagunes. S’il n’y a jamais d'”exportation” de spiruline (récolte), et que tu conviens qu’il s’en produit et en meure des “tonnes” par jour, comment peux tu aussi rapidemment conclure de sa productivité NETTE ?
    -Je trouve pertinent les plans inclinés associés à une “matrice” épurative et equilibrante constituée par un bassin profond, je le pratique depuis des années.
    Je souhaite juste lever des ambiguités possibles, quand dans la vidéo tu “critiques” les bassins actuels “peu profonds”, pour proposer un plan incliné encore moins profond. Pourquoi pas simplement proposer d’adjoindre un bassin profond matrice aux pratiques actuelles ..

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